Le Roi Lion 2019
Par Emilie T
Étant fan de Disney, je me devais de voir au moins un des remakes des films d’animation. Jusqu’à aujourd’hui, Disney a pu offrir au public plusieurs remakes : Cendrillon (2015), Peter et Elliott le dragon (2016), La Belle et la Bête (2017), Le livre de la jungle (2016), Dumbo (2019), Aladdin (2019) et maintenant Le Roi Lion. Étant extrêmement attachée aux versions animées de mon enfance j’étais très réticente à aller voir une des ces nouvelles versions. J’avais peur d’être extrêmement déçue et de voir Disney détruire le culte des ses animés. Suite à de nombreux visionnages de la bande-annonce du fameux Roi Lion au cinéma qui a fait ressurgir la nostalgie de mon enfance, je n’ai pu m’empêcher d’y aller au moins pour vérifier mon pré-sentiment.
Alors, concentrons-nous sur cette nouvelle version du Roi Lion.
Dès le début, ce film nous met une claque graphique monumentale.
Le film commence par la chanson L’histoire de la vie, qui nous plonge directement dans la nostalgie de notre enfance.
Une beauté inespérée, jusqu’à apercevoir au premier plan un arbre censé être fixe en pleine crise d’épilepsie. Un détail aussi troublant qu’amusant.
La réalisation des lions est d’une justesse et d’un naturel parfait malgré un Scar ayant une apparence qui inspire plus la pitié que la peur.
La déception commence lors de l’apparition de notre cher Zazu, un Calao à bec rouge. Dîtes adieu au Zazu que vous avez connu, fini le bleu criard et cette attitude que nous connaissons bien. Certes, il est d’un réalisme le plus total mais il est très perturbant de le voir en noir et blanc plutôt que maigre avec une attitude plus en retrait.
Avis
Rafiki nous apparaît tel un vieux fou sans son bâton de chamane que l’on retrouvera seulement à la fin. Son attitude à s’exprimer très ouvertement dans une langue inconnue, sans sous-titres, le fait juste paraître encore plus dingue que dans nos souvenirs.
La fameuse scène culte de la pyramide d’animaux lors de la chanson Je voudrais déjà être roi, est absente. Connaissant pertinemment la difficulté de réalisation et du manque de réalisme que cela aurait provoqué, je me doutais qu’elle serait supprimée.
La chanson de Scar, Soyez prêtes, qui devait être supprimée en raison de son imagerie dénonçant le nazisme (la firme avait peur de faire preuve de maladresse en abordant ce thème), elle sera au final gardée suite à des plaintes de fans. Des changements ont été tout de même effectués, les hyènes paraissent moins bêtes avec une leadeuse au caractère plus trempée.
L’émotion apportés à la mort de Moufassa était présente sans pour autant me faire verser des larmes contrairement au film d’animation… Est-ce parce que j’en savais le dénouement ?
L’apparition de Timon et Pumba est au début perturbante, puis l’on s’y fait, et restent tout de même agréables. Durant la célèbre chanson Hakuna Matata, ils se permettront une petite fantaisie en laissant Pumba prononcer entièrement la phrase « A chaque fois que je pète ». Timon ne l’interrompe pas, en lui expliquant qu’il l’avait déjà empêché plus de cent fois. Cela crée une grosse surprise car j’ai l’habitude de la version de 1994, c’est un très beau clin d’œil.
La bataille finale entre Simba et Scar nous offre plus d’action et me semble durer plus longtemps.
Les scènes sont toutes plus ou moins respectées avec quelques ajouts de leur part, ainsi que des scènes inédites qui nous donnent malgré tout un peu plus de corps et de détails à l’histoire.
Ce film m’a certes mis une claque monumentale tant par sa réalisation, sa beauté et son réalisme.
Mais il m’a aussi confirmé ce que je pressentais. Ces nouvelles versions sont quasiment équivalents aux films d’animation et ne sont pas pour les fans incontestés des animés. J’ai été constamment dans le détail et la déception de certaines intonations des chansons, de certaines scènes et du sens qu’elles prenaient.
Je pense que Disney donne du nouveau à ce que nous connaissons avec une technologie moderne. Mais il est préférable de laisser ces films aux plus jeunes qui ne sont pas habitués depuis longtemps aux animés. On s’attache forcément à ceux de notre enfance.
Ces nouvelles versions sont agréables à regarder une fois sans pour autant en faire un classique à regarder chaque année. Pour mieux apprécier sa beauté, il faut se détacher de son enfance. Laissez-vous un temps de quelques jours avant de revoir le film d’animation de 1994 car le fait de passer à un film réellement animal et de revoir le classique animé le lendemain perturbe beaucoup.
Si vous voulez revoir exactement le même que votre enfance l’animé fera votre bonheur.
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Avis. Blog
Sources Photos : Allociné
Sources Vidéo: Youtube
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